Le lièvre ou la tortue ?

Le lièvre ou la tortue ?

Jean de La Fontaine nous a offert plus qu'une fable, il nous a offert un questionnement !

A l'instant où le sablier se vire d'un côté, le début d'un processus transforme notre vision de ce que nous avons de plus précieux dans la vie. Le Temps.

Il fait partie d'une des choses des plus incertaines, nous en connaissons pas sa provenance, ses origines, mais nous l'utilisons comme la référence principale à notre existence.

La plus grande interrogation que nous avons face à lui est sur sa durée restante, son extinction, sa fin. Personne ne peut prétendre estimer le temps restant et pourtant nous lui accordons tout de même beaucoup d’attention, parfois trop.

Le temps c'est de l'argent: par définition,  l'expression populaire qui laisse sous-entendre que de le perdre serait également de s'appauvrir, ce qui se résume à croire que le temps à un prix.
Prendre son temps voudrait dire, de façon égoïste, que le temps nous appartient, mais ce n'est pas le cas puisqu'il était présent avant notre arrivée, en fait, il nous serait prêté de nos aïeux et remis à nos descendants, donc le temps est emprunté !

Les grands penseurs ont toujours eu le fantasme d'inventer la machine idéale permettant de voyager à travers lui, pourquoi ? Retourner derrière pour reprendre ce qui a été fait ou encore aller du côté du future pour voir où il mène ?
Cette réflexion nous amènes donc à croire que nous cherchons à corriger le passé pour mieux préparer notre fin...

Vue sous cet angle, est-ce vraiment une nécessité de pousser la recherche puisque nous en conclurons à dire qu'il vaut mieux vivre dans le moment présent.

En quelques lignes, le message devient clair, il faut cesser les efforts à chercher une solution permettant de mieux arriver à la fin !

Notre quotidien ressemble au lièvre de la fable, le matin nous nous dépêchons de partir du point A vers le B. Le jour nous espérons voir la fin de la journée arriver rapidement. Finalement, se coucher tôt pour ainsi nous dépêcher à nous remettre dans l'action pour terminer le plus rapidement possible... ainsi de suite.


La course, la course et toujours et encore, la course!

Nous utilisons un vocabulaire tel que  : Vite ! Dépêche ! Grouille ! Je n'ai pas que cela à faire ! ... Quel en est le but ? Toujours aller plus vite !

Si nous ne connaissons pas la durée du temps restant, pourquoi courser contre lui ?      Avons-nous si hâte de connaitre la fin ?

Si tel est le cas, tout comme dans un livre, connaitre la fin nous ferait perdre toute l'intérêt de notre beau roman.

L'histoire se suit page par page, avec un sens logique et bien numéroté pour ainsi nous indiquer où nous en sommes rendu et nous laisser rêver. 
Si nous aimons une page , il suffit de la lire doucement, en savourant chaque moment avec notre imagination, nos rêves.


 Inutile de courir vers la dernière page, elle arrivera quand sera son tour.


Suivez plutôt la tortue de fable, lentement mais surement !!